Les chenilles noires représentent un véritable fléau pour bon nombre de jardiniers, agriculteurs et passionnés d’horticulture. Ils sont souvent confrontés à ces larves d’insectes ravageuses, responsables de dégâts sur leurs plantes et cultures diverses.
Cet article vous propose une exploration approfondie du monde des chenilles noires, en passant par la description de certaines espèces les plus courantes, leur mode de vie et les moyens de lutter contre leur prolifération.
Qu’est-ce qu’une chenille noire ?
Une chenille noire est en réalité la larve d’un insecte appartenant généralement au groupe des lépidoptères (aussi appelées papillons), diptères ou coléoptères.
La couleur noire dont elles tirent leur nom peut varier en fonction des espèces, allant de nuances grises à brun foncé. Leurs dimensions s’échelonnent entre quelques millimètres à plusieurs centimètres selon leur stade de développement.
Ces chenilles se nourrissent principalement de feuilles et tiges de plantes, provoquant des dommages plus ou moins conséquents aux végétaux. Au fil de leur croissance, elles subissent plusieurs mues jusqu’à se transformer en insectes adultes. Durant cette métamorphose, elles construisent souvent un cocon protecteur dans lequel elles se réfugient.
Les différents types de chenilles noires
Il existe une multitude d’espèces de chenilles noires, parmi lesquelles certaines font partie des nuisibles les plus courants et redoutés. Voici un aperçu des trois espèces les plus fréquemment rencontrées :
La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)
Cette chenille est surtout connue pour les longues processions qu’elle forme lors de sa migration vers un site de nymphose (transformation en chrysalide). La chenille processionnaire du pin présente un corps velu.
Ce dernier est recouvert de poils urticants susceptibles de provoquer des irritations cutanées chez l’homme et les animaux domestiques. Elle cause également des dégâts importants aux conifères, en particulier aux pins.
La chenille de la noctuelle de la patience (Hadena persimilis)
Ce ravageur polyphage se nourrit principalement des feuilles de patience ou oseille sauvage, mais peut aussi s’attaquer à d’autres plantes potagères telles que la tomate, le chou ou encore la carotte. La chenille de la noctuelle de la patience possède un corps sombre aux nuances noirâtres et grisâtres parsemé de points blancs.
La chenille du grand paon de nuit (Saturnia pyri)
Dernière espèce de notre sélection, cette chenille massive (jusqu’à 12 cm de longueur) se pare d’une allure impressionnante avec son corps noir rayé de larges bandes blanchâtres. Elle affectionne tout particulièrement les feuillus comme le chêne, le saule ou l’amandier et est responsable d’importants dégâts sur ces arbres.
Les solutions pour lutter contre les chenilles noires
Afin de préserver la santé de vos plantes et cultures face à ces nuisibles, différentes stratégies de lutte peuvent être mises en place :
La prévention et le contrôle mécanique
Lorsque des chenilles sont observées sur des plantes, il est possible de les retirer manuellement en veillant à porter des gants adaptés pour éviter tout contact direct avec les poils urticants de certaines espèces. Les cocons et nymphes peuvent également être éliminés de cette manière.
Il est également recommandé de procéder régulièrement à un nettoyage minutieux des jardins et potagers en éliminant les mauvaises herbes autour desquelles les chenilles aiment se réfugier.
Le recours aux insectes auxiliaires
Certains insectes prédateurs tels que les coccinelles, les chrysopes ou encore les syrphes sont de précieux alliés dans la lutte contre les chenilles noires. Attirer ces insectes bénéfiques peut s’avérer utile pour contrôler naturellement les populations de chenilles.
Traitements biologiques et phytosanitaires
En cas d’infestation avancée, il existe des traitements biologiques à base de Bacillus thuringiensis var. kurstaki, une bactérie que l’on trouve dans le sol et qui est toxique pour les chenilles lorsqu’elles l’ingèrent. Ce traitement peut être appliqué par pulvérisation sur les plantes infestées et est généralement sans danger pour les autres organismes présents.
Les traitements chimiques, utilisant des phytosanitaires spécifiques adaptés à chaque espèce de chenille noire, peuvent également être employés en dernier recours. Cependant, leur utilisation doit toujours être effectuée avec précaution et conformément aux réglementations en vigueur.